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C’est par la réalisation, la conception et l’organisation d’essais cliniques de grande envergure, que nous nous engageons pour l’amélioration des connaissances et l’évolution de la prise en charge des patients hospitalisés pour raison cardiaque.
Plusieurs essais randomisés majeurs et internationalement reconnus, ayant enrôlé des milliers de patients, ont été conduits par le groupe ACTION en testant de nouvelles stratégies de traitement. Ces études ont directement impacté les recommandations internationales et la prise en charge au quotidien des patients. A titre d'exemples:
Le groupe ACTION étudie les mécanismes et les déterminants de la thrombose coronaire. Le groupe a notamment contribué à une meilleure compréhension des constituants du thrombus (caillot) au décours du syndrome coronaire aigu avec sus décalage du segment ST (Silvain et al. JACC 2010), ce qui est essentiel afin de mieux appréhender les thérapeutiques.
Le groupe ACTION fait parti des équipes de recherche à l’origine de la découverte de la résistance génétique au clopidogrel (Hulot et al. Blood 2006, Collet et al. Lancet 2009), qui est un facteur de risque majeur de thrombose de stent et de récurrence d’événements (Cayla et al. JAMA 2011), et ce malgré une bonne compliance au médicament prescrit. Ces travaux de recherche ont abouti a la réalisation de plusieurs essais cliniques par le groupe ACTION afin de tester la stratégie d’un traitement personnalisé basé sur le génotype de chaque patient ou sur la réponse biologique au traitement afin d’améliorer in fine le pronostic du patient (Collet et al. NEJM 2012, Collet et al. Thromb Haemost. 2015).
Notre groupe de recherche étudie également les nouvelles voies thérapeutiques permettant d’améliorer la prise en charge des complications pouvant survenir lors d’un syndrome coronaire aigu. Des traitements, comme la transfusion sanguine, utilisés depuis des décennies, sont par exemple étudiés en termes d’efficacité et de sécurité dans le domaine particulier de la thrombose coronaire, lorsque survient un saignement (Silvain et al. Eur Heart J 2010 and JACC 2014). Ces études ont été notamment à la base de l’élaboration d’une étude randomisée désignée et conduite par notre réseau de médecins chercheurs afin de fournir une réponse utile en pratique clinique.
Véritable révolution dans la prise en charge de l’infarctus du myocarde, la première implantation d’un stent coronaire, dispositif médico-implantable que l’on impacte dans la paroi de l’artère coronaire rétrécie par une plaque de cholestérol ou occluse par un thrombus, a fêté son 40ème anniversaire en 2016.
Que ce soit aujourd’hui par prothèse endocoronaire, valve percutanée ou dispositif de fermeture d’auricule, la cardiologie interventionnelle correspond tout simplement la prise en charge instrumentale de la maladie cardiaque.
Le groupe ACTION s’intéresse aux nouveaux stents, dits auto-expandables, qui permettent une meilleure apposition à la paroi de l’artère coronaire mais aussi aux techniques d’imagerie endo-coronaire pour s’assurer du bon résultat immédiat de la pose de stent et éviter ainsi les complications, en particulier la thrombose de stent liée à une mal-apposition.
Nouvelle discipline née il y a moins de 15 ans, la cardiologie structurelle consiste à traiter les valves cardiaques rétrécies (rétrécissement aortique) ou fuyantes (insuffisance mitrale) ou à fermer certaines communications (communication inter-auriculaire), foramen ovale permeable) qui favorisent les embolisations à point de départ cardiaque (et donc les AVC), et le tout par voie percutanée : il n’est ainsi plus nécessaire d’endormir le patient et d’ouvrir le cœur !
Le groupe ACTION et son réseau de chercheurs s’attèlent à essayer de trouver les meilleurs traitements pharmacologiques une fois que les valves percutanées ont été mises en place (TAVI) ou que les auricules ont été fermés.
L’insuffisance cardiaque est une maladie chronique représentant un véritable enjeu de santé publique puisqu’elle touche plus d’un million de français, avec une mortalité représentant jusqu’à 5 % des décès chaque année. En plus d’être à l’origine de milliers d'hospitalisations par an, elle représente 1% des dépenses totales de santé soit 1 milliard d’euros annuel. Cette pathologie chronique entraine un retentissement fonctionnel, psychologique et social important chez les patients qui en souffrent, avec de nombreuses ré-hospitalisations pour décompensations cardiaques ou complications associées.
La prise en charge de ces patients doit comprendre une stratégie globale et multidisciplinaire : suivi cardiologique, consultation nutritionnelle, amélioration de la qualité de vie, de l’autonomie et de l’état psychologique.
Suite à un infarctus du myocarde, une pathologie valvulaire ou une myocardite, une chimiothérapie ou une anomalie génétique, la fonction et la structure du cœur peuvent être significativement endommagées. Cette altération entraîne une incapacité du muscle cardiaque à assurer le débit sanguin nécessaire (4 à 5 L/min chez la femme, 5 à 6 L/min chez l’homme) au fonctionnement de l’organisme : c’est l’insuffisance cardiaque chronique. En conséquence, les patients souffrent d’un essoufflement, d’œdèmes des membres inférieurs et d’une véritable altération de leur état de santé. Par ses recherches de pointe sur ces maladies causales, le groupe ACTION contribue à la prévention et la prise en charge de l’insuffisance cardiaque chronique chez les patients atteints de pathologies cardiovasculaires.
En 2015, le groupe ACTION débutait l’essai thérapeutique AGENT-HF dans 5 centres en France, visant à améliorer la fonction cardiaque des patients porteurs d’une dysfonction ventriculaire gauche sévère avec des symptômes importants, évaluant l’hypothèse prometteuse et innovante d’un bénéfice du transfert intra-coronarien du gène SERCA2a pour améliorer la fonction systolique et diastolique du ventricule gauche.
La myocardite, définie comme une inflammation du muscle cardiaque, et dont les symptômes variables vont de la simple douleur thoracique à l’état de choc, a été longtemps une pathologie dont le diagnostic nécessitait une biopsie du cœur. L’avènement de l’IRM a permis d’en rendre le diagnostic plus aisé et ainsi en faciliter la prise en charge. Pourtant malgré les progrès diagnostic effectués ces quinze dernières années, la myocardite représente toujours la 2ème cause de mort subite chez le sujet jeune et serait la cause de 10% des cardiopathies dilatées.
Les causes de myocardites sont multiples : essentiellement d’origine infectieuse et notamment virale, elles peut également être d’origine bactérienne, fongique, toxique, allergique ou associées à une maladie de système. Si le pronostic des myocardites dites fulminantes est entravé à court terme avec un risque de transplantation et de décès, le pronostic à long terme est bon. L’évolution à long terme des myocardites aiguës restent néanmoins mal connus et varie de la récupération totale de la fonction myocardique à une évolution vers la cardiopathie dilatée, la survenue de troubles du rythme, ou la récidive.
De par sa grande variabilité clinique, étiologique, et son pronostic globalement bon, la myocardite est l’un des parents pauvres de la recherche cardiovasculaire en comparaison à la maladie coronaire, l’hypertension artérielle, et les valvulopathies. L’absence de traitement spécifique en est le témoin, tout comme le faible niveau de preuve des recommandations internationales.
Le groupe de recherche ACTION est à l’origine d’une recherche académique financée par un PHRC national qui évaluera un traitement par inhibiteur de l’interleukine 1 dans la myocardite aiguë, ARAMIS.